"Lorsqu'une femme accouche, elle éprouve de la tristesse parce que son heure de souffrance est venue, mais, lorsqu'elle a donné le jour à l'enfant, elle ne se souvient plus de la douleur à cause de sa joie d'avoir mis un enfant au monde."
— Jean 16:21
Félicitations. Si vous lisez ces lignes, c’est que vous êtes déjà parent ou que vous avez choisi de le devenir. Rien que ce choix est immense, car il bouleverse une vie entière. Et si vous êtes déjà parent, vous savez sûrement à quel point cette mission est parfois rude, surtout dans une société saturée de jugements et d’injonctions contradictoires amplifiés par les réseaux sociaux.
Je crois profondément que pour être un parent apaisé, il faut d’abord avoir rencontré la confiance en soi. Sans elle, on est exposé avec fragilité à l’influence des autres, à la tentation de faire taire notre intuition, à oublier ce que notre cœur murmurait à propos du fait de prioriser le bien-être de notre enfant.
Pour ma part, malgré le bruit du monde, j’ai toujours marché sur le même sentier. Celui de la vie et de l’amour. Car comme si la maternité était une randonnée, je ne laisse pas les petits cailloux (remarques, critiques ou doutes) me faire quitter ce chemin.
Pour ma part, malgré les réseaux, je suis toujours restée sur le même chemin, un peu comme si mon rôle de mère était une randonnée et que je ne laissais aucun petit caillou me faire changer d'itinéraire.
Effectivement, je suis le chemin de la vie, mes enfants sont devant, car ils sont ma priorité et ils me montrent la route tandis que moi, je les suis, tout simplement.
Je suis celle qui les rattrape de justesse quand ils trébuchent.
Je suis celle qui leur donne la main quand ils découvrent.
Je suis celle qui les portent et les câlinent quand ils ont peur ou qu’ils sont tristes.
Je suis celle qui se courbe, se grandit ou s'adapte selon les situations de leurs vies.
Et defois, c'est moi qui tombe et eux qui viennent me relever, car je souhaite qu'ils sachent que la perfection n’existe pas, que je ne la cherche pas, et qu’ils n’ont aucune obligation d’y tendre non plus.
On peut avoir confiance en sa maternité et parfois avoir l'impression de se tromper et nos enfants sont les mieux placés pour nous donner la force de continuer et d'évoluer, voire de se remettre en question.
"Ma puissance s’accomplit dans la faiblesse."
— 2 Corinthiens 12:9
Être mère, c’est avoir confiance et douter tout à la fois. C’est se remettre en question en gardant sa ligne, c’est grandir avec ses enfants.
Jamais je ne passe devant eux sur le sentier. Je garde l’œil ouvert, j’adapte mon pas, je m’aligne sur leurs besoins, je ne leur impose pas mes choix, car ils n’ont pas demandé à naître.
Cela n'est pas un sacrifice de ma part, mais littéralement un dévouement qui m'épanoui.
Je me souviens, adolescente, avoir lu que de faire un enfant était un acte égoïste des adultes. Il y a sûrement une part de vérité là-dedans, mais alors, faisons en sorte que cet égoïsme soit assumé avec responsabilité, que ce choix soit transformé en don sincère, pour que jamais cela ne devienne un fardeau pour eux.
J'ai su que je voulais porter la vie à l'âge de onze ans.
Ce fut comme une révélation pour moi.
C'était quelque chose qui m'a rongé au fond de mes entrailles jusqu'à ce que j'aie su que j'allais être mère à l'âge de 19 ans, avant cela, je ressentais un vide et j’étais obstinée à devenir mère un jour.
Ce jour-là, je fus prise d'une émotion indescriptible, j'ai pleuré de bonheur, comme une bénédiction.
Depuis ce jour, j'ai toujours fait passer mes enfants avant moi, mais, sans pour autant m'oublier, mais je me nourris de leur bonheur et de leur réussite au quotidien.
Quand ils échouent, quand ils sont tristes, j'échoue avec eux, je partage leur tristesse, mais je suis le roc sur lequel ils peuvent compter pour les relever, je suis l'épaule sur laquelle ils peuvent pleurer, je suis celle avec qui ils peuvent parler, et cela, même quand je suis épuisée de ma journée.
"L'amour est patient, il est plein de bonté; l'amour n'est pas envieux; l'amour ne se vante pas, il ne s'enfle pas d'orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s'irrite pas, il ne soupçonne pas le mal, il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il se réjouit de la vérité; il pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout."
— 1 Corinthiens 13:4-7
Mais je suis réaliste, je suis aussi cette mère, qui peut être parfois ferme, mais toujours juste, comme l'écrivait la comtesse de Ségur dans les malheurs de Sophie.
Par fermeté, je parle de lever le ton, je ne parle aucunement de violence physique ou morale. Vous découvrirez par la suite que je suis au contraire, contre toute maltraitance sur enfant, je suis une fervente défenseuse des droits de l'enfant.
Disons surtout que j’essaye d’être toujours juste et aimante, jamais humiliante, à l'écoute, mais toujours en attente d'un respect mutuel. Ainsi, si le respect n'est pas présent, je ne peux pas réussir à offrir un amour et une écoute de qualités, car la colère brouille mes sentiments et je préfère, dans ce cas, mettre un terme à tout échange via un ton plus froid, mais jamais avec un mot qui blesse sciemment.
Dans ce genre de cas, mes enfants m'entendent, prennent de la distance, un temps de réflexion et reviennent une fois qu'ils sont dans le respect retrouvé pour qu'on puisse poursuivre l'échange.
Ils connaissent les limites de ma patience et je trouve cela important que mes enfants n'abusent pas non plus de cette dernière et respectent mon caractère comme je respecte le leur.
Pendant ce temps de recule, de mon côté aussi, j'ai pu souffler et faire redescendre la pression.
Je n'attends pas pour autant un pardon comme je ne leur offre pas, non plus un pardon, car on s'aime, et on se pardonne tout instinctivement. Je n'ai pas envie de me et leur rappeler le mauvais moment alors qu'un doux temps est en train de s'écrire entre mon enfant et moi. Quand l’harmonie revient, je la cueille et je la savoure, sans entacher ce moment d’un retour au passé.
Puis, je ne connais aucune bonne mère qui soit en colère contre son enfant, durant des heures pour une broutille. Le sommes-nous réellement en colère ? On aime tellement nos enfants même quand ils nous énervent terriblement que je ne suis pas certaine qu’on puisse appeler cela de la colère.
Parlons justement de l'amour qui est la source de mon éducation.
Depuis que mes enfants sont nés, je n'ai pas manqué une seule journée sans leur dire un je t'aime sincère. En échange, je n'attends pas d'eux qu'ils me disent je t'aime, car comme tout parent, j'ai dû faire des erreurs, j'en ferai sûrement encore dans le futur et on ne réclame pas un je t'aime comme on réclame un bonbon. L'amour ça se mérite.
Et je vais être sincère, je sais qu'ils m'aiment. Chacun à leur degré, mais ils m'aiment. Je n'ai pas besoin de l'entendre, je le ressens et cela vaut tous les mots et même tout l'or du monde.
Sachez qu'en dix-neuf années, j'ai été moult fois critiquée pour mon éducation prônant une éducation sans violence et à l'écoute des besoins de l'enfant, mais je n'ai jamais pour autant changé mon éducation, préférant subir les critiques plutôt que de délaisser l'intérêt supérieur de mes enfants, parce que je place leur dignité au cœur de mon rôle de mère.
Je préfère essuyer des critiques que de trahir ce en quoi je crois profondément.
"Une réponse douce calme la fureur, tandis qu'une parole dure augmente la colère."
— Proverbes 15:1